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LES BIOGRAPHIES

La biographie de JANE BIRKIN

today16 juillet 2023 124 1

Arrière-plan

Jane Birkin /dʒeɪn ˈbɜːkɪn/, née le  à Londres (Royaume-Uni) et morte le  à Paris (France), est une actrice et chanteuse britannique, francophone, installée en France depuis la fin des années 1960, puis naturalisée française. Elle est également scénariste et réalisatrice.

Après des débuts cinématographiques en Angleterre notamment dans le film Blow-Up, elle entame une carrière en France où elle rencontre son futur mentor, compositeur de chansons et partenaire, Serge Gainsbourg. L’une de ses premières collaborations avec Gainsbourg, le 45 tours Je t’aime… moi non plus, devient un succès international et atteint la première place au Royaume-Uni.

Dans les années 1970, elle devient une actrice reconnue par le grand public en jouant dans des comédies de Claude Zidi puis de Michel Audiard. Elle apparaît alors dans plusieurs publicités.

À la fin des années 1980, elle donne une série de concerts pour la première fois à Paris, en interprétant le répertoire que Gainsbourg a écrit pour elle. Elle a ensuite continué à se produire régulièrement sur scène.

 

Biographie

L'actrice et chanteuse Judy Campbell, mère de Jane Birkin, un an avant la naissance de celle ci.
L’actrice et chanteuse Judy Campbell, mère de Jane Birkin, un an avant la naissance de celle ci.

 

Jane Birkin est la fille de David Birkin (1914-1991), commandant dans la Royal Navy, et de l’actrice Judy Campbell (1916-2004), muse de Noël Coward, célèbre dramaturge anglais. Elle est née à Marylebone, un quartier du centre de Londres, situé dans la Cité de Westminster.

Elle a une sœur cadette, Linda, et un frère aîné, Andrew Birkin, acteur et réalisateur, qui a joué avec Jane dans le film La Pirate et a dirigé Charlotte Gainsbourg (la fille qu’elle a eue avec Serge Gainsbourg) dans le film The Cement Garden. Le poète et musicien Anno Birkin (mort en 2001) et l’acteur David Tristan Birkin sont ses neveux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père a aidé la Résistance française en convoyant de nuit, entre la Grande-Bretagne et la Bretagne, des combattants de la France libre. Il aurait, entre autres, sauvé François Mitterrand, d’après un ouvrage de Gabrielle Crawford publié en 2004.

Jane Birkin est une descendante de Charles II, roi d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, et la petite-nièce de Freda Dudley Ward, maîtresse d’Édouard VIII, alors prince de Galles, dont la fille épousera le réalisateur Carol Reed. Elle est également la cousine du mathématicien et philosophe Bertrand Russell, par sa grand-mère paternelle Olive Russell.

Dans le film d’Agnès Varda Jane B. par Agnès V., Jane Birkin raconte que, quand elle était enfant à l’internat, sur l’île de Wight, elle était appelée par son numéro de chambre : « Ninety-Nine » (soit 99). L’actrice préférée de Jane Birkin est probablement Marilyn Monroe (à qui Gainsbourg a consacré la chanson Norma Jean Baker sur l’album Baby Alone in Babylone), comme elle l’explique dans le film.

En 1964, elle débute au cinéma en Angleterre dans le film de Richard Lester, Le Knack… et comment l’avoir, film emblématique du Swinging London, avec d’autres débutantes, futures actrices de premier plan, Jacqueline Bisset et Charlotte Rampling. Le film est un succès et Jane Birkin enchaîne, sous la direction de Michelangelo Antonioni, avec le film Blow-Up, lequel, présenté en 1967 au Festival du film de Cannes, remporte la Palme d’or. Son petit rôle, dans une scène centrale, de mannequin déshabillée de force, entièrement, ce qui est une première pour le cinéma anglais non pornographique, l’associe d’emblée à un scandale qui perdure. Alors âgée de dix-neuf ans, elle pose pour l’objectif de Jeanloup Sieff pour Harper’s Bazaar.

 

À Rome en 1974 avec son premier époux John Barry et père de Kate Barry, disparue en 2013.
À Rome en 1974 avec son premier époux John Barry et père de Kate Barry, disparue en 2013.

 

Elle épouse le compositeur anglais John Barry, auteur de la musique de plusieurs films de la série James Bond, du thème de The Knack ou de la série télévisée Amicalement vôtre, dont elle a une fille, Kate Barry, en 1967, et dont elle divorce peu après.

Elle décide alors d’aller en France pour tenter sa chance comme actrice. Engagée après des essais désastreux (elle aurait fini en pleurs) pour le film Slogan de Pierre Grimblat, elle rencontre sur le tournage Serge Gainsbourg, auteur-compositeur-interprète renommé, qui y participe occasionnellement en tant qu’acteur (c’est un de ses premiers rôles importants), en plus d’être l’auteur de la bande originale. Elle devient alors la compagne de Serge Gainsbourg ; ils forment pendant dix ans un couple très médiatisé, dont naît une fille, Charlotte Gainsbourg, en 1971.

 

Avec Serge Gainsbourg en 1974, en Italie
Avec Serge Gainsbourg en 1974, en Italie

Elle s’accorde une pause dans sa carrière de 1971 à 1972, à la suite de la naissance de Charlotte. Elle joue un rôle d’amante de Brigitte Bardot dans Don Juan ou si Don Juan était une femme de Roger Vadim, en 1973. En 1975, elle tient un des rôles principaux du premier film que Serge réalise, Je t’aime moi non plus, dont le scénario, évoquant l’ambiguïté sexuelle et la sodomie, attire l’attention et suscite le scandale.

Menant en parallèle, entre 1975 et 1985, plusieurs incursions dans la comédie populaire, comme dans La moutarde me monte au nez, aux côtés de Pierre Richard, ou encore dans Catherine et compagnie, avec Patrick Dewaere, Birkin parvient à convaincre à la fois la critique et le grand public.

 

Lors du tournage du film d'horreur Les Diablesses sorti en 1974
Lors du tournage du film d’horreur Les Diablesses sorti en 1974

 

En , elle quitte Serge Gainsbourg. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette décision : l’alcool, le mode de vie et, même, des coups qu’elle a reçus – reconnus par Serge Gainsbourg lui-même (aveu qu’il fait à sa première femme). Après cette rupture, elle est, de 1980 à 1992, la compagne du réalisateur Jacques Doillon, avec lequel elle a une fille, Lou Doillon. Sa dernière relation publique connue est avec l’auteur Olivier Rolin.

 

Lors du tournage du film d'horreur Les Diablesses sorti en 1974
Lors du tournage du film d’horreur Les Diablesses sorti en 1974

 

En , Jane Birkin perd, à quelques jours d’intervalle, Serge Gainsbourg (mort le ) et son père David Birkin (mort le  à 77 ans, le jour des obsèques de Serge Gainsbourg).

Jane Birkin s’investit par la suite dans des actions humanitaires, devenant porte-parole pour Amnesty International ; la marraine du Téléthon français en 2001 ; et participant quatre fois au Concert des Enfoirés (Les Enfoirés au Grand Rex en 1994, La Soirée des Enfoirés en 1996, Le Zénith des Enfoirés en 1997, Enfoirés un jour, toujours en 2023) ; elle est également présente dans un enregistrement vidéo pour Un air d’Enfoirés en 2022.

 

Carrière

Musique

Serge Gainsbourg a été son pygmalion dans le domaine musical, la propulsant au sommet des hit-parades internationaux en 1969 avec le sulfureux duo Je t’aime… moi non plus, initialement écrit pour et enregistré avec Brigitte Bardot. La chanson est jugée obscène par le journal du Vatican, l’Osservatore Romano. Ce succès de scandale marque les esprits (voir la reprise par Bourvil et Jacqueline Maillan) et connait un retentissement durable. En 2000 une édition collector vinyle du titre Je t’aime… moi non plus remixé par Eiffel 65 voit le jour. Un album intitulé Serge Gainsbourg – Jane Birkin suit en 1969. La voix enfantine et frêle de la chanteuse, parfois proche d’un simple souffle, son accent anglais prononcé, la rendent immédiatement reconnaissable. C’est le départ d’une longue collaboration qui aboutira à une œuvre à peu près unique dans la chanson française. Plusieurs albums de Jane Birkin, composés par Serge Gainsbourg ou constitués de reprises de ses chansons, ont été certifiés Disque d’or, dont Baby Alone in Babylone (1983) et Arabesque (2002). Durant les années 1970 et 1980, Jane Birkin enchaîne les albums studio (sept de 1969 à 1990) et les prestations télévisées, notamment dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier. Ce n’est qu’en , à quarante ans, qu’elle fait ses débuts sur scène au Bataclan.

À la mort de Serge Gainsbourg, après une nouvelle série de concerts au Casino de Paris, Jane Birkin enregistre deux albums où elle reprend ses chansons (celles qu’il lui a écrites pour elle, ou pour d’autres : Versions Jane (1996, album studio) et Arabesque (2002, album live) ; sur le premier interviennent des pointures comme Jean-Claude Vannier (qui a déjà collaboré avec Serge Gainsbourg, notamment sur Histoire de Melody Nelson) et Goran Bregović. Elle devient ainsi l’ambassadrice de l’œuvre de Gainsbourg et donne des concerts à travers le monde, de Tokyo à New York en passant par Israël. La série de concerts d’Arabesque rencontre un succès certain et propose une version orientalisée de sa musique.

Birkin tente aussi l’aventure hors de l’univers de Gainsbourg, convoquant de nombreux compositeurs pour trois albums à succès : À la légère (1999), auquel collaborent Miossec, Gérard Manset et MC Solaar ; l’album de duos Rendez-vous (2004) avec des reprises de Brigitte Fontaine, Michel Delpech, Paolo Conte (en duo avec ce dernier) ; puis Fictions (2006), où se côtoient les univers de The Divine Comedy, Neil Young, Kate Bush ou encore Hervé Guibert sur une musique de Maurice Ravel. Son statut d’icône internationale lui permet de collaborer avec des musiciens étrangers talentueux et variés tels que Brian Molko du groupe britannique Placebo, Rufus Wainwright, Beth Gibbons de Portishead, ou encore Caetano Veloso. Elle est également servie par des textes de musiciens français tels que Dominique A, Étienne Daho, Cali, Arthur H, Zazie, ou Alain Souchon, avec qui elle avait fait un duo pour le film Comédie de Jacques Doillon.

En , Birkin publie le premier album dont elle a écrit tous les textes, Enfants d’hiver. Certains textes ont été écrits sept ans auparavant, avant la tournée Arabesque ; D’autres ont été écrits pendant le tournage de son film Boxes ; et d’autres encore deux mois plus tôt. Le disque a une tonalité autobiographique. Jane a commencé à écrire à l’âge de douze ans, en rédigeant son carnet intime à l’internat. Elle aura ainsi mis 40 ans à sortir tout un album constitué de ses propres textes.

 

Résidence de Jane Birkin dans le Finistère
Résidence de Jane Birkin dans le FinistèreOLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

En 2009, elle enregistre une relecture des Dessous chics en duo avec Étienne Daho, extraite de l’album Daho Pleyel Paris. En 2010, elle interprète Roissy en duo avec Florent Marchet sur le dernier album de celui-ci Courchevel. En 2011, elle participe au sein du Collectif Paris Africa à la chanson Des ricochets.

 

Résidence de Jane Birkin dans le Finistère
Résidence de Jane Birkin dans le Finistère

En , Jane Birkin, qui devait donner onze concerts au mois de juillet en France, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne et Suisse — où elle devait participer au festival de Montreux —, annule sa tournée en raison d’une péricardite aiguë suivie de récidives multiples. Le , son manager, Olivier Gluzman, annonce que la tournée nationale et internationale, passant par Bruxelles, Londres mais aussi Toulouse, Bordeaux, Monaco, Lille ou Strasbourg, avec pas moins de vingt-trois dates, est reportée à 2013 : « L’artiste n’a pas retrouvé l’énergie nécessaire à une série importante de spectacles. […] Elle doit continuer à se reposer, à reprendre des forces jusqu’à la fin de l’année. »

 

Le 11 décembre 2013, sa fille Kate Barry meurt brutalement à l'âge de 46 ans.
Le 11 décembre 2013, sa fille Kate Barry meurt brutalement à l’âge de 46 ans.

 

En 2016, elle entreprend une tournée mondiale intitulée Gainsbourg symphonique. Une captation enregistrée avec l’orchestre de Varsovie paraît début 2017.

Le , sort l’album Oh ! Pardon tu dormais, en collaboration avec Étienne Daho.

Les 18, 19 et , elle programme une série de concerts à la Philharmonie de Paris : une prestation de Birkin / Gainsbourg Le Symphonique, et un nouveau spectacle où elle devait être accompagnée sur scène par Étienne Daho. En raison de l’accident vasculaire cérébral dont elle est victime quelques jours avant les représentations, elle reporte ses concerts en janvier 2022.

 

Cinéma

Après ses débuts en Grande-Bretagne avec Richard Lester et Michelangelo Antonioni, Jane Birkin tourne en France en 1967 dans Slogan, qui marque sa rencontre avec Serge Gainsbourg, et on la remarque dès l’année suivante dans La Piscine de Jacques Deray, huis clos avec Romy Schneider, Alain Delon et Maurice Ronet. Elle devient une vedette populaire en France, souvent employée pour des comédies où elle joue des rôles de « ravissante idiote » : le duo qu’elle forme avec Pierre Richard dans La moutarde me monte au nez (1974) se conclut par un succès au box-office). Dans Don Juan 73 de Roger Vadim, elle joue avec Brigitte Bardot une scène lesbienne, chose rare pour l’époque. Elle tourne plusieurs films avec Serge Gainsbourg dont Sérieux comme le plaisir de Robert Benayoun, sorti en 1975.

Dans les années 1980, sa carrière prend un tournant vers le cinéma d’auteur, naguère amorcé par Le Mouton enragé (1974) de Michel Deville, à partir de sa rencontre avec Jacques Doillon et du film La Fille prodigue. En dépit de son échec commercial, le film permettra à l’artiste de faire ses preuves dans des rôles plus sombres. Elle commente cette évolution un quart de siècle plus tard () : « C’était la première fois qu’une personne tournant des films dits intellectuels pensait à moi. Jacques Doillon était un réalisateur de films qui n’était pas intéressé à me voir sans mes vêtements. Il m’a dit : « Je vous veux boutonnée jusqu’au cou, je veux savoir ce qui se passe dans votre tête et je veux que vous fassiez une crise de nerfs ». J’ai donc fait La fille prodigue et dès lors j’ai été considérée comme une actrice sérieuse en France, et des réalisateurs comme Jacques Rivette, Agnès Varda ou Jean-Luc Godard m’ont sollicitée, alors qu’avant j’étais une vedette populaire, mais avec rien dans la tête ». Devenue francophone, elle intervient elle-même pour le doublage en français de plusieurs de ses films internationaux parmi lesquels Mort sur le Nil et Meurtre au soleil, deux aventures d’Hercule Poirot.

 

Jane Birkin à la Mostra de Venise en 1984
Jane Birkin à la Mostra de Venise en 1984

 

Lors du tournage du documentaire Jane B. par Agnès V. d’Agnès Varda en 1988, cette dernière encourage Jane Birkin à concrétiser ses projets d’auteur en tant que scénariste-réalisatrice. C’est ainsi que la même année, elle écrira le scénario de Kung-Fu Master, également réalisé par Varda. Elle tourne par la suite avec certains des plus grands cinéastes contemporains, dont James Ivory, Alain Resnais, ou encore Bertrand Tavernier pour Daddy nostalgie où elle interprète la fille de Dirk Bogarde. Régis Wargnier et Marion Hänsel lui offrent également des rôles marquants dans La Femme de ma vie et Dust, ce dernier étant un psychodrame à huis clos avec Trevor Howard dans le rôle de son père.

Rare au cinéma dans les années 1990 qu’elle consacre principalement à la chanson, elle réalise, pour la télévision, la pièce Oh ! pardon tu dormais en 1999, avec Christine Boisson et Pierre Arditi.

Le début des années 2000 marque son retour au cinéma ; auréolée d’un statut d’icône, elle joue dans des films tels que Merci Docteur Rey d’Andrew Litvack ou encore Mariées mais pas trop de Catherine Corsini, ainsi que des téléfilms comme Hiver rouge de Xavier Durringer (2012).

 

Jane Birkin présentant L'Amour par terre à la Cinémathèque française le 9 janvier 2022, dans le cadre de la rétrospective Jacques Rivette
Jane Birkin présentant L’Amour par terre à la Cinémathèque française le 9 janvier 2022, dans le cadre de la rétrospective Jacques Rivette

 

En 2006, Birkin a tourné son premier long métrage de cinéma en tant que réalisatrice, Boxes (qui réunit Geraldine Chaplin, Natacha Régnier, et sa fille Lou Doillon). Le film est sorti en salles en .

Dans Gainsbourg, vie héroïque (2010) de Joann Sfar, son rôle est interprété par Lucy Gordon.

Le , son agent annonce qu’elle a été victime d’un léger accident vasculaire cérébral et qu’elle ne pourrait se déplacer comme prévu au festival de Deauville.

Un an plus tard, le , dans une interview au Parisien elle évoque la disparition de la reine d’Angleterre et pour elle-même déclare : « Je suis sur pied et je vais bien » et « Je ne suis pourtant pas morte », s’étonnant avec humour qu’on la célèbre toujours.

 

Théâtre

Dirk Bogarde et Jane Birkin à Cannes en 1990
Dirk Bogarde et Jane Birkin à Cannes en 1990

 

En 1985, Jane Birkin débute sur scène dans une pièce de Marivaux, dirigée par Patrice Chéreau, face à Michel Piccoli et Didier Sandre. Elle crée trois ans plus tard au Théâtre du Splendid Saint-Martin L’ex femme de ma vie de Josiane Balasko face à Thierry Lhermitte. Elle interprète ensuite Quelque part dans cette vie de l’Américain Israël Horovitz, huis clos psychanalytique avec Pierre Dux, et la comédie L’Aide-mémoire de Jean-Claude Carrière aux côtés de Pierre Arditi, succédant à Delphine Seyrig et Fanny Ardant. Au début de l’année 1995, en forme de consécration, Birkin joue quelques semaines Les Troyennes d’Euripide au National Theatre de Londres.

En 1999 c’est son propre texte, Oh ! pardon tu dormais, qui est mis en scène par Xavier Durringer. Suit une éclipse jusqu’en 2005 et 2006 où elle joue Sophocle et Shakespeare en France et en Grande-Bretagne.

 

Publicité

Jane Birkin au Festival de Cannes 2001
Jane Birkin au Festival de Cannes 2001

Comme de nombreux artistes, Jane Birkin a été approchée par des marques afin de vendre son image pour des publicités. Des marques variées, tout autant que les supports de diffusion : télévision, radio, presse, affichage, etc.

Parmi les publicités de Jane Birkin dûment identifiées, en 1970, sort Black… White, un disque 45 tours promotionnel réalisé pour le whisky Black & White, signé Pierre Bachelet (direction musicale : Hervé Roy). En face A, la version française, en face B une version anglaise. Ce disque existe en version vinyle « classique » et souple, avec la même pochette. Toujours dans l’univers musical, en  sort un disque 45 tours promotionnel pour le parfum de la maison Caron, écrit par Serge Gainsbourg et interprété en duo avec Jane Birkin : Pour un homme. Ce disque, en hommage au parfum préféré de Serge Gainsbourg, peut-on lire, sera réédité en édition limitée par Caron en . Pour l’achat de ce parfum, cette réédition en vinyle 45 tours, également un temps téléchargeable sur le site du parfumeur, était offerte. Un sticker annonçant cette promotion a été apposée sur les flacons de 125 ml mis en vente pour l’occasion.

Dans un numéro de Playboy de 1974, sur une double page, une publicité pour les ceintures Léo Isba. Très sobre, avec deux manuscrits. Le premier signé Serge Gainsbourg : « Les ceintures sont comme les femmes : des accessoires essentiels » ; le second, sur la page d’en face, de Jane Birkin : « Salaud ! ». Une photo recadrée ne laissant apparaître aucun visage accompagne cette publicité. Le , une édition du single Di doo dah avec en face A la chanson Help camionneur est éditée (Fontana) avec le logo de la marque Calberson. La mention « hors-commerce, vente interdite » figure au dos de la pochette. À l’intérieur de la pochette, une mention signale que « Madame Jane Birkin dédicacera, si vous le souhaitez, ce disque que nous avons plaisir de vous offrir ». Il a été pressé pour les employés par le transporteur routier auquel il est fait référence.

 

Jane Birkin à la 66e Mostra de Venise
Jane Birkin à la 66e Mostra de Venise

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170px-Jane_Birkin_Cannes_2016

Serge Gainsbourg a réalisé trois publicités destinées à la télévision pour la marque Woolite. Celle de 1976 met en scène Jane Birkin (sur des paroles et une mélodie signées également Serge Gainsbourg). Le spot se conclut par : « Faites comme moi, utilisez Woolite », sans rien dévoiler toutefois du corps de l’actrice, enveloppé dans une vaste écharpe de laine qu’elle déroule en se tournant sur elle-même tout au long de la séquence. Le spot aura un fort impact, atteignant 85 % d’indice d’attention d’après les sondages. Toutefois, les chiffres des ventes ne suivront pas la même courbe. « Jane a littéralement vampirisé le produit », explique Serge Gainsbourg dans un article. « Ce film, je l’ai tourné sciemment pour sa plus grande gloire », poursuit-il. « On ne voyait qu’elle, enveloppé dans une très longue écharpe de laine. Du coup, le public a oublié le côté pub de la chose », conclut Serge Gainsbourg.

Elle apparaît en 1977 (seule ou bien accompagnée d’un mannequin masculin) dans toute une série de publicités pour les jeans Lee Cooper, diffusées dans la presse. Dans une interview à L’Express, Jane Birkin déclarera : « J’aime piocher dans les jeans, les pantalons, les chemises d’homme, j’ai l’impression d’être plus jolie que déguisée en fille. […] Quelqu’un a fabriqué dans les années 1970 des « Jeans Birkin », je n’étais même pas au courant. À l’époque, Serge et moi faisions une pub pour Lee Cooper. À Tokyo, je suis tombée des nues devant une boutique qui portait mon nom !… Aujourd’hui, j’aime toujours autant les vêtements usés jusqu’à la corde ». Le jeans — et plus particulièrement la marque Lee Cooper —, c’est une histoire de famille. Quelque trente à quarante années plus tard, Lou Doillon, fille de Jane Birkin et de Jacques Doillon, dessinera une ligne de prêt-à-porter pour la marque, baptisée : Lou Doillon by Lee Cooper.

En 1979, Jane Birkin accompagne de nouveau Serge Gainsbourg en duo, dans une publicité composée par ce dernier et diffusée à la radio à partir du  pour Men de Mennen (Cool Men). Ce dernier avait posé pour la marque Bayard, fabricant notamment de costumes pour hommes. Clin d’œil donc certainement en 1981, avec une publicité où c’est au tour de Jane Birkin d’assurer que « C’est vrai la Woolmark et Bayard ça vous change un homme ». Une publicité qui sera déclinée dans la presse et en affichage public. À compter de 1985 et sur trois ans environ, Jane Birkin passe au tricot pour la laine Bouton d’Or. Elle fera la couverture de quelques-uns des ouvrages pratiques de la marque et apparaîtra aussi dans des publicités diffusées dans la presse grand public avec toujours le même slogan (manuscrit) : « Tricoter Bouton d’Or, j’adore », suivi de sa signature. En 1986, Jane Birkin vante les mérites de la crème anglaise Alsa dans un spot télévisé. L’originalité de celui-ci est d’être tourné dans sa cuisine, rue de la Tour, dans le 16e arrondissement de Paris. Également en 1986, Jane Birkin fait une apparition dans le spot « Les voitures à vivre » de la marque Renault. Pas de texte, juste quelques prises de vue au volant d’un véhicule et un pied de nez final. En 1989, elle loue son image à une autre marque d’automobile, apparaissant dans une réclame télévisée pour l’Opel Corsa Kadett Calypso.

Après une longue pause, c’est en 2008 que Jane Birkin réapparaît une publicité, pour les chaussures de la marque Converse. Pour ses 100 ans, celle-ci a lancé une campagne intitulée Connectivity mettant en scène diverses personnalités à travers le monde. De James Dean à Sid Vicious, en passant par Nina Hagen, Asia Argento, et donc Jane Birkin, qui symbolisera la marque pour la France. « Audacieuse et emblématique, cette campagne rend hommage aux personnages – du passé et du présent – qui repoussent les limites de la créativité, qui inspirent l’originalité et qui incarnent les valeurs de la marque », explique sur le site de la marque Geoff Cottrill, responsable marketing. Deux ans plus tard, Jane Birkin prête sa voix pour une pub sur les bateaux Ferry reliant la France à l’Angleterre, diffusée quelque temps sur France Inter.

En 2006, sort le parfum L’Air de rien de Miller Harris, créé par Lyn Harris tout spécialement pour Jane Birkin. Elle en fait la promotion dans une publicité que l’on peut trouver sur Internet. Sur le flacon et son emballage, ainsi que sur les autres produits dérivés, Jane Birkin laisse sa signature avec un dessin de fleurs et de nymphes qu’elle a personnellement réalisé. Après ce premier parfum, la marque confidentielle britannique sortira en 2010 une nouvelle fragrance : Un petit rien, évoquant la chanson Ces petits riens écrite par Serge Gainsbourg en 1960. « L’idée de cette collaboration olfactive est intéressante, car la plupart des parfums de la marque anglaise portent des noms français, la France étant une vraie source d’inspiration pour la parfumeuse Lyn Harris. Jane Birkin véhicule elle aussi cette double culture : française de cœur mais anglaise de naissance. De plus, Birkin a elle aussi un côté décalé. Si elle est célèbre, ses choix en matière de films et de chansons, mais aussi son âge (presque 65 ans) en font une célébrité un peu à part. Comme Tilda Swinton ou Rossy de Palma, on pourrait donc qualifier Jane Birkin de… célébrité alternative. »

En 2011, elle apparaît dans une publicité télévisée pour le parfum Miss Dior Chérie, réalisée par Sofia Coppola. En fond sonore, un passage de la chanson Je t’aime… moi non plus en duo avec Serge Gainsbourg — un extrait méticuleusement choisi avec une coupure à un des moments les plus torrides de la chanson. Plus tard cette année-là, en novembre, Jane Birkin tourne sous la direction de Patrice Leconte dans la série baptisée Le casting pour les lunettes Krys, aux côtés d’Alain Delon, Michel Blanc, Frédéric Beigbeder et Frédérique Bel. Cette campagne pubicitaire place les stars au même niveau que n’importe qui, mettant en avant leurs petits travers ou complexes — en l’occurrence, concernant Jane Birkin, son accent anglais prononcé : « Avant, j’avais oune accent épouvantable. Mais ça, c’était le avant ! » La séquence est déclinée sous forme de visuels visibles sur Internet.

Il est enfin possible de mentionner ses interventions à titre bénévole pour défendre diverses causes, comme Médecins du monde, la lutte contre le SIDA, ou contre l’homophobie, etc.

 

Sac Birkin

Le Birkin de Hermès
Le Birkin de Hermès

 

En 1981, le directeur général d’Hermès, Jean-Louis Dumas, est assis à côté de Birkin sur un vol Paris-Londres. Elle se plaint (sans savoir qui il est) de son sac qui n’est pas adapté à la vie moderne, notamment les week-ends. Il lui apprend alors qui il est et lui propose de lui dessiner le type de sac qui lui conviendrait le mieux, avec des poches. C’est ainsi qu’en 1984, la marque crée un sac en cuir noir spécialement pour elle, le sac Birkin, basé sur un dessin de 1982. Le succès est immédiat, jusqu’à devenir une icône pour la marque.

En , un exemplaire de ce sac, le Diamond Birkin 35 en crocodile porosus fuchsia brillant, devient le sac Hermès le plus cher du monde en étant adjugé pour 202 000 euros lors d’une vente aux enchères organisée par Christie’s à Hong Kong.

En , à la suite de la révélation par l’association de défense de animaux PeTA des conditions de vie et d’abattage des alligators servant à la fabrication de la version en peau de « crocodile » du modèle portant son nom, elle demande « à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco jusqu’à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac ».

 

Mort

Jane Birkin meurt à son domicile le 16 juillet 2023, à l’âge de 76 ans.

 

Engagements

Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, elle soutient Ségolène Royal.

En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, elle signe avec Juliette Binoche la tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité », qui parait en une du journal Le Monde, avec pour titre L’appel de 200 personnalités pour sauver la planète.

 

Discographie : https://www.discogs.com/fr/artist/90539-Jane-Birkin

Écrit par: Jeremy KOVEN

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